Le mardi 20 août 2019, une formation sur la prévention et la lutte contre les abus et exploitation sexuels (AES) et sur la protection des enfants a été dispensée aux militaires du contingent burundais de la MINUSCA. Cette formation destinée aux nouveaux arrivants qui s’est tenue à l’Etat -major dudit contingent basé à Sibut, a comme objectif d’échanger sur les conséquences liées à l’exploitation et aux abus sexuels ainsi que des mesures préventives.
Une formation sur la prévention et la lutte contre les abus et exploitation sexuels (AES) et sur la protection des enfants a été dispensée aux militaires du contingent burundais de la MINUSCA. Selon Mr Paul JATHO, l’animateur de cette formation, l’objectif est d’échanger avec les militaires du contingent sur les conséquences liées à l’exploitation et aux abus sexuels ainsi que des mesures préventives. C’est aussi une occasion pour inviter les militaires du contingent d’être conscient des conséquences qui peuvent affecter la mission si un membre du personnel des Nations Unies ne se conforme pas à la conduite et la discipline qui régissent cette organisation.
Le formateur a commencé par la projection des petits films illustratifs où un membre du personnel des Nations Unies se livrait dans des actes d’inconduite disciplinaire. Il a montré aux participants que les conséquences sont lourdes pour celui qui s’embourbe dans de tels actes. « Premièrement, il détruit l’image de l’institution, de son contingent, de son armée, de son pays, de sa famille et sa personnalité est mise en cause. En plus de cela, il est destitué de ses fonctions, rapatrié et des sanctions suivent. Arrivé chez lui, il est discrédité par sa famille, ses enfants et tout le monde à cause de l’inconduite » ; a indiqué le formateur.
Concernant les mesures préventives, il y a des formations et des activités de sensibilisation relatives aux abus et exploitation sexuels. C’est dans ce cadre que les militaires ont suivi un message du Secrétaire Général des Nations Unies dans un petit documentaire où il condamne avec énergie les abus et exploitations sexuels. Il déclare que la tolérance est zéro à tout acte allant dans ce sens. Le secrétaire Général des Nations Unies demande que toutes les allégations crédibles fassent l'objet d'une enquête approfondie et que des mesures appropriées soient adoptées lorsque de telles allégations sont confirmées.
Selon le formateur, Monsieur Alain Angu-Andia, la formation sur la protection de l’enfant est aussi une obligation pour tout le personnel des Nations Unies. Il a indiqué que cette formation va permettre aux militaires du contingent burundais de savoir ce qui se passe autour de leurs zones d’action et savoir s’il n’y a pas des cas de violations des droits de l’enfant. « Tous les militaires doivent s’informer des cas de violations des droits de l’enfant pour que des mesures soient prises pour arrêter ces actes » a insisté le formateur à l’issue de cette formation. Aussi, les participants sont demandés d’être des bons agents de la protection de l’enfant en Centrafrique.
Vous saurez que la protection de la population civile, des femmes et des enfants fait partie des missions du contingent.
Major Nsabimana Felix