La Direction du Service Santé de la FDNB a présenté le 11 décembre2018 dans les enceintes de l’ISCAM des résultats sur l’enquête de séroprévalence menée pour la première fois au sein de la FDNB. 1,8% est le taux de séroprévalence au sein de la FDNB alors qu’au niveau national est 0,9%. Le chef de la Force de Défense Nationale du Burundi, le Lt-Gén Prime Niyongabo appelle les responsables militaires partout où ils se trouvent de prendre des mesures qui s’imposent pour réduire ce taux de séroprévalence.
Au nom du commandement et son nom propre, le chef de la Force de Défense Nationale du Burundi, le Lieutenant Général, Prime Niyongabo a vivement félicité les meneurs de l’enquête de séroprévalence au sein de la FDNB qui se sont donné corps et âme pour arriver à tels résultats. Il a remercié les organisations telles que le département des USA au Burundi, Metabiota et PSI Burundi pour avoir appuyé et soutenu la Direction du Service Santé au sein de la FDNB, en moyens financiers et logistique au sens large du terme.
Le Docteur Donatien Irambona, qui avait présenté les résultats sur l’enquête de séroprévalence et des risques épidémiologiques et comportementaux du VIH (SABERS) à l’endroit des hauts cadres de FDNB indique que le taux de séroprévalence est 1,8% alors qu’au niveau national est 0,9%. Il ajoute que selon cette enquête 97% des militaires ont accès facile aux préservatifs mais que paradoxalement, ce ne sont que 39% qui utilisent le préservatif. Des raisons qui ont été données par le présentateur et qui expliquent la non utilisation du préservatif lors des rapports sexuels sont entre autres la consommation excessive de l’alcool, les partenaires qui sont fidèles, la religion catholique qui n’autorise pas l’utilisation du préservatif, les personnes qui n’aiment pas tout simplement utiliser le préservatif pour ne citer que celles-là.
Le docteur Donatien Irambona a fait savoir les défis rencontrés au cours de cette enquête. Ce sont entre autres l’impossibilité de vérifier la véracité les déclarations des personnes enquêtées, l’absence des données des autres armées pour comparaison.
Il a enfin émis des recommandations pour réduire de façon significative ce taux élevé. Il recommande de développer des programmes éducatifs sur l’alcool, intégrer les messages spécifiques empêchant la discrimination, encourager le diagnostic syndromique poussé et des efforts doivent être faits pour s’assurer que toutes personnes sous ARV sont testées pour la charge virale au moins une fois par an.
Capt Ngezahayo Serge