Pour prévenir à l’apparition des maladies chroniques, le commandement du 12 ème contingent burundais à travers le service santé et bureau psychosocial a organisé une séance de sensibilisation sur certaines maladies chroniques notamment l’hypertension, le diabète, et leur corrélation avec le stress à l’endroit des Officiers prestant à Jowhar en date du 5 octobre 2019.
Les effets des maladies chroniques se font de plus en plus sentir dans de nombreux pays. Il est capital que l’importance croissante des maladies chroniques puisse être anticipée, comprise, et que des mesures d’urgence puissent être prises. Le commandement à travers les professionnels de santé et psychosociale du contingent burundais de l’AMISOM a animé une séance de sensibilisation visant la prévention de certaines maladies chroniques.
Major Tuyizere Egide, chef du bureau psychosocial a indiqué que le stress évolue en trois phases qui sont la phase d’alarme, de résistance et de l’épuisement. Il précise que les victimes du stress chronique ne sont pas toujours conscientes de leur situation et encore moins du fait qu’elles sont entrain de compromettre leur santé. Selon lui, les conséquences sont néfastes notamment l’hypertension artérielle, problèmes cardiaques, augmentations des infections, baisse des défenses immunitaires, dépression, ulcères gastriques pour ne citer que celles-là.
Selon le chef du bureau psychosocial au contingent burundais, pour prévenir le stress chez les militaires, il faut que leurs chefs hiérarchiques assurent une communication ouverte à tous les niveaux, gèrent adéquatement des ressources humaines, fournissent le meilleur soutien médical et logistique, reconnaissent les signes du stress et pratiquent l’activité physique quotidienne.
Le Dr Ininahazwe Pierre Claver, qui a exposé sur le diabète, a fait savoir qu’au cours d’une mission de maintien de la paix, les militaires sont à haut risque de développer des maladies chroniques telles que le diabète du fait de l’alimentation hypercalorique, de la sédentarité ainsi que le stress permanent lié à la mission. Il demande aux militaires de mener une vie relaxe dans la mission en exerçant une activité physique intense adaptée à son âge au moins trois heures par semaine, d’adapter une alimentation sélective évitant trop de graisses et d’éviter des conflits inutiles, source de stress.
Dr Vyizigiro Enock Olivier, qui a exposé sur l’hypertension, a précisé que l’hypertension artérielle est un problème de santé publique et tout militaire en mission de maintien de la paix doit savoir qu’il peut être attrapé par cette maladie suite aux conditions de vie dans lesquelles il vit. Il ajoute que l’hypertension artérielle est un tueur silencieux car elle évolue lentement sans signes cliniques et peut conduire à des complications entre autres l’accident vasculaire cérébral, l’infarctus du myocarde et l’insuffisance rénale. Il a enfin signalé que la réduction de ce fardeau repose sur la prévention et la sensibilisation à l’échelle des militaires en mission de maintien de la paix et aussi repose sur le diagnostic précoce de cette maladie.
Notons que cette séance a connu des moments de questions et des éclaircissements, des réponses pour en savoir plus sur ces maladies, ont été données.
Capitaine Manirakiza Oscar